125ème anniversaire de La Paternelle
125ème anniversaire de La Paternelle
Chézard-St-Martin, le 4 septembre 2010
Monsieur le président de commune, Monsieur le président cantonal de La Paternelle,
Monsieur le président d’honneur, Mesdames et Messieurs les délégués des Paternelles neuchâteloise, vaudoise et genevoise, Mesdames, Messieurs,
Quel plaisir de me trouver avec vous ce soir pour fêter les 125 ans de cette noble dame qui nous réunit ce soir.
J’aimerais commencer par cette citation de Bertha von Suttner, première femme Prix Nobel de la Paix, car je trouve qu’elle correspond tout à fait à l’esprit qui prévaut au sein de La Paternelle : « Après le verbe aimer, aider est le plus beau verbe du monde ».
Oui, depuis 125 ans, les membres de votre association viennent en soutien aux familles frappées par le deuil de différentes manières, autant financièrement que moralement. Je suis émue de savoir que de nombreux jeunes ont pu effectuer leurs études, qu’ils aient pu aller au bout de leurs rêves grâce à vous.
Les activités aussi variées qu’intéressantes que vous organisez sont elles aussi comme des arcs-en-ciel en plein orage. Les Noëls de la Paternelle, par exemple, ont marqué des générations d’enfants. Un monsieur, aujourd’hui grand-papa, me disait combien il appréciait des instants-là étant petit alors que son papa était décédé. Une fois lui-même papa, il a continué à y aller, en tant que membre donateur cette fois-ci, et reconnaissant du soutien reçu dans ses jeunes années.
Il y a les Noëls, mais aussi les sorties à Europa Park, les matchs au loto, et même, une croisière ! Rien de tel pour évacuer son vague à l’âme et pour vivifier son esprit grâce à l’air marin. Pour rire aussi, bien sûr, pour s’amuser ensemble. Comme ce soir ! Oui, Mesdames et Messieurs, merci pour votre humour, tellement indispensable à ceux qui ont besoin d’alléger leurs peines.
L’idéal qui vous anime, chers membres de La Paternelle, est un idéal qui me touche. En tant que cheffe du Département des affaires sociales. bien sûr, mais surtout en tant que citoyenne de ce canton, de ce pays, de cette terre.
Oui, je suis convaincue, comme le biologiste et écrivain français Albert Jacquard, je suis convaincue que, « désormais, la solidarité la plus nécessaire est celle de l’ensemble des habitants de la Terre ».
Car c’est au travers de relations humaines fraternelles, faites de respect, de partage et d’empathie, que nous assurons un avenir durable à notre société, à nos enfants et à nos petits-enfants.
La solidarité est, parfois, un mot galvaudé. Ce « sentiment qui pousse les hommes à s’accorder une aide mutuelle », comme le décrit le Petit Larousse, prend tout son sens avec La Paternelle. Ce qui me paraît en effet particulièrement important, c’est que vous vous engagez, Mesdames et Messieurs, directement, personnellement, avec conviction.
Quoi qu’on en dise, il n’est pas toujours facile aujourd’hui de prendre du temps, de donner de son temps, aux autres, simplement, bénévolement.
Dans notre société qui hélas se ferme trop souvent, c’est un grand mérite de prêcher, non seulement par la parole, mais surtout par l’exemple. Vous avez compris qu’on ne peut être heureux que dans un monde heureux. Ou du moins qu’on doit y contribuer, et de toutes ses forces !
En réalité, et les exemples abondent dans votre cas, vous donnez plus que votre temps. Vous donnez de votre cœur. Or, comme le soulignait Saint-Exupéry, « on ne voit bien qu’avec le cœur. L’essentiel est invisible pour les yeux. »
Plus qu’un exemple, La Paternelle est un modèle.
Je suis consciente, et le Conseil d’Etat avec moi, de l’importance du rôle que jouent les associations comme La Paternelle. Nous vous témoignons toute notre reconnaissance et nous vous remercions d’œuvrer en faveur de l’intérêt général de la population.
A l’heure de la rigueur budgétaire et des mesures d’austérité prises par les collectivités publiques, le Conseil d’Etat se réjouit de pouvoir compter sur des mouvements comme le vôtre, dans un esprit de cohésion sociale.
Je souhaite bonne route à cette noble et grande dame, « toujours à vos côtés », pour atteindre son siècle et demi d’existence dans la sérénité et la plénitude de ses belles actions. Une route qui sera jalonnée, j’en suis certaine et pleinement convaincue, d’étapes aussi joyeuses que pleines d’humour, comme celle que nous vivons ce soir.
Je vous souhaite une belle soirée !
