Cérémonie de consécration

Messieurs les conseillers communaux,

Monsieur le président du Conseil synodal,

Messieurs les représentants des Eglises catholique romaine, chrétienne et mennonite,

Mesdames, Messieurs,

Monsieur le pasteur, Monsieur le diacre,

C’est une grande joie d’être parmi vous en cette journée hautement symbolique. Cette cérémonie est des plus émouvante. Elle restera certainement longtemps dans votre tête, dans votre cœur. C’est un très bel engagement à servir Dieu.

Par votre consécration, vous avez concrétisé votre vocation. La vocation, quel noble terme! Pour Henrik Ipsen, écrivain norvégien : « la vocation est un torrent qu’on ne peut refouler, ni barrer, ni contraindre. Il s’ouvrira toujours un passage vers l’océan. » Oui, c’est elle qui vous a poussé à choisir le métier de pasteur, pour accompagner les être humains sur leur  chemin, dans leur foi. Un accompagnement ô combien essentiel en cette période d’incertitude, de questionnements, de foi vécue souvent de façon plus individuelle que collective.

Le métier de pasteur a bien évolué! Au début du 20ème siècle, le maire, l’instituteur, le médecin et le pasteur faisaient référence dans les villages. Il était celui à qui l’on racontait tout et qui était chargé de maintenir l’ordre moral au sein des familles.

Aujourd’hui, le pasteur doit chercher sa place, dans une société en pleine mutation, entre ceux qui n’ont plus aucun repère, ceux qui interrogent leur foi, la comparent à d’autres croyances ou à la science et ceux qui désirent attribuer au pasteur un rôle identique à celui qu’il jouait au début du 20ème siècle.

Dans ce contexte social, économique et philosophique fait de multiples tensions, votre vocation sera mise à l’épreuve.

.Le mot « vocation » vient du mot latin « vocatio », issu de « vocare », qui signifie « appeler ». Oui, c’est un mouvement intérieur par lequel vous vous êtes sentis, appelés à suivre la parole de Dieu. C’est un mouvement qui vient de votre être profond, de votre être entier, une aspiration à un engagement de vous-mêmes, « extra-ordinaire », dans le sens « hors du commun ».

 

Votre chemin sera aussi difficile que passionnant. Vous en sortirez certainement plus riches de mille expériences, plus forts, plus sûrs de vos choix.

Et si parfois il vous arrivait de douter, surtout, rappelez-vous cette cérémonie de consécration de ce 24 octobre 2010. Rappelez-vous de cet instant solennel, où vos proches, vos familles, témoins de votre engagement, sont à vos côtés et vous soutiennent.

Rappelez-vous ce poème d’une de vos consoeurs genevoise, Francine Carrillo: « Cherche encore, va devant, passe les vallons, foule l’herbe des champs, enjambe l’horizon, épouse le vent, et tu verras que chaque pas est une moisson ».

Je vous souhaite un immense plaisir et beaucoup, beaucoup de satisfaction dans l’exercice de votre vocation.

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