Journée des malades: lancement du Plan cancer

Journée des malades

Conférence de presse 4 mars 2011

Mesdames, Messieurs,

Je vous remercie d’avoir répondu présent à cette conférence de presse.

Ce dimanche 6 mars se tiendra au niveau suisse La Journée des Malades. Différentes actions sont menées dans les cantons.

Pour le canton de Neuchâtel, j’ai désiré que nous axions cette journée sur les malades atteints de cancer – je vous en parlerai tout à l’heure.

Je souhaite tout d’abord vous présenter les personnes qui prendront la parole tout à l’heure, que je remercie de leur présence:

  •  M. le Dr Christian Monnerat, chef du Service d’oncologie d’Hôpital neuchâtelois
  •  Mme Christiane Kaufmann, directrice de la Ligue neuchâteloise contre le cancer.
  • Je salue également M. le Dr Claude-François Robert, médecin cantonal.

Je remercie le Dr Monnerat et la direction d’HNe d’avoir accepté que nous organisions cette conférence de presse dans leurs locaux et surtout d’avoir rendu possible la visite du Service d’oncologie en votre compagnie, Mesdames et Messieurs les représentants des médias, tout à l’heure, comme l’invitation qui vous a été envoyée le mentionnait. M. le Dr Monnerat vous donnera quelques précisions à la fin de cet exposé et je pense que nous aurons aussi l’occasion de nous entretenir avec quelques personnes qui sont aujourd’hui en traitement à HNe pour un cancer, soit chimiothérapie, soit radiothérapie.

Le malade: l’oublié du système de santé?

Je voudrais d’emblée situer les choses clairement: le malade est la raison même de l’existence de notre système de santé. Le système de santé doit donc être fait pour lui, pour lui rendre la santé quand c’est possible, pour assurer son confort, pour le soutenir, traiter ses douleurs et l’accompagner jusqu’à ses derniers jours quand le moment est venu. Il doit donc être le centre de toutes nos préoccupations.

On a parfois tendance à l’oublier, à le faire passer après notre intérêt pour la technologie et les nouvelle découvertes scientifiques qui peuvent guérir, après nos interminables discussions politiques sur les coûts de notre système de santé, les primes d’assurance maladie, etc., etc.…C’est pourtant le malade qui vit tous les désagréments d’un traitement, c’est lui qui souffre, qui doute, qui se demande s’il va guérir, s’il va rester handicapé à la suite d’une maladie, d’un accident, d’une opération.

Je vous propose donc aujourd’hui de nous arrêter un instant pour prendre conscience de la situation du malade, pour nous représenter ce qu’il vit, pour nous demander si nous pouvons faire plus ou mieux pour lui…

C’est précisément ce que veut nous rappeller la Journée des Malades qui se tiendra ce dimanche 6 mars. C’est bien le malade qui doit être au centre des réflexions que nous conduisons sur notre système de santé! Je veux que nous ayons toujours cela à l’esprit, dans chacune de nos réflexions, dans chacune de nos décisions.

Précisément, nous menons maintenant une réflexion en matière de lutte contre le cancer plus particulièrement, dans le but d’améliorer la prise en charge des malades qui en sont atteints. J’ai donc mandaté le Service de la santé publique pour mettre sur pied un « Plan cancer cantonal ». Mais ce plan pourra aussi servir aux réflexions de prise en charge de malades atteints d’autres maladies.

Mais avant de vous en dire plus, quelques chiffres…

 

Le cancer dans le canton de Neuchâtel: les chiffres

 

Pour être très concrète, j’ai choisi de me pencher sur la situation des malades du cancer et sur leur prise en charge, parce qu’ils sont nombreux dans le canton. Ce sont en effet, près de 1000 nouveaux cas chaque année, soit en moyenne entre 2004 et 2008 416 femmes et 480 hommes. Le Registre neuchâtelois des tumeurs, qui surveille l’épidémiologie des cancers nous montre que le cancer de la prostate, des poumons et du côlon sont les plus fréquents. Alors que chez la femme ce sont les cancers du sein, du côlon et de l’utérus qui surviennent le plus souvent.

Chaque année en moyenne, ce sont aussi 424 familles qui sont endeuillées à cause du cancer, avec des besoins en soins palliatifs et un accompagnement en fin de vie.

Un plan cancer cantonal 2011: pour mieux répondre aux besoins

  • Ces chiffres doivent nous interpeller. La première question, c’est : pourra-t-on prévenir plus de cancers ? Est-ce qu’on peut améliorer la prise en charge ? Qui sont les acteurs qui entourent le malade ? Les traitements coûteux bénéficient-ils aux bons malades ? Pour y répondre, j’ai demandé au Service de la santé publique d’entamer une réflexion, en phase avec le plan directeur de prévention et de promotion de la santé.
  • Cette réflexion devrait aboutir à un plan cancer cantonal, qui serait construit sur le modèle du plan cancer national, lequel est  élaboré par Oncosuisse. Jusqu’à maintenant, seul le canton de Zug à élaboré un plan cantonal.
  • Nous attendons avec intérêt la suite de ces travaux. Il devrait y avoir des recommandations
    • concernant l’organisation des soins aux malades,
    • concernant le soutien aux patients et à leurs proches,
    • et en amont concernant l’amélioration de la prévention et du dépistage.

Le plan cancer cantonal: le calendrier

Concrètement, un mandat a été confié à la Drsse Doris Schopper, spécialiste en santé publique, qui a déjà été l’auteure du plan national contre le cancer.

Le groupe d’accompagnement, présidé par le médecin cantonal, a débuté ses travaux la semaine passée. Des entretiens auront lieux avec l’ensemble des partenaires concernés. Le plan cancer cantonal devrait m’être soumis à la rentrée. Il sera ensuite mis en consultation plus largement, notamment auprès du Conseil de santé.

Je voulais vous présenter ce projet de plan cantonal, parce qu’il représente de deux axes importants que je veux donner à la santé publique de notre canton : d’une part la prévention et la promotion de la santé (que peut-on faire pour que notre population reste le plus longtemps possible en bonne santé ou pour détecter à temps des risques de maladies ?) et d’autre part l’amélioration de la prise en charge des patients (que peut-on faire pour améliorer le confort des traitements et le quotidien des malades ?)

Mais, nous nous sommes réunis sur le thème de la Journée des malades. Je vous propose maintenant de nous pencher sur le vécu des malades atteints de cancer.

C’est d’abord le Dr Christian Monnerat, chef du service d’oncologie qui illustrera pour vous le parcours du malade dans son service. Vous pourrez ensuite visiter le service d’oncologie et faire un peu mieux connaissance avec notre hôpital et son savoir-faire. On oublie parfois de relever la qualité des traitements qui son administrés ici et je veux aussi aujourd’hui le souligner. Vous pourrez alors rencontrer des patients qui suivent leur traitement ici et leur demander comment ils le vivent. Ce sont les patients qui sont au centre de nos préoccupations, nous l’avons dit tout à l’heure,  et nous aurons le plaisir de leur donner la parole. C’est la moindre des choses.

Après le Dr Monnerat, c’est Mme Christiane Kaufmann, directrice de la Ligue neuchâteloise contre le cancer, qui s’exprimera et qui nous parlera du soutien aux malades et à leurs proches.

Dr Monnerat vous avez la parole.

Mme Kaufmann

M. Monnerat va vous donner quelques indications sur l’organisation de la visite du Service d’oncologie.

Nous vous donnons encore rendez-vous pour faire la connaissance d’une autre unité du système de santé neuchâtelois, NOMAD. Vous êtes les bienvenus dimanche si vous désirez nous accompagner dans une tournée d’un infirmier de NOMAD et rencontrer des patients qui reçoivent des soins à domicile. La tournée débutera au Locle, Grand-Rue 16, ce sont les locaux de NOMAD, dimanche à 8h.

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