Inauguration de la structure d’accueil des enfants Le Cocon

Mesdames les directrices de la crèche,

Madame la déléguée à la petite enfance de la Ville de Neuchâtel,

Mesdames, Messieurs des médias,

Je remercie les directrices de la crèche Le Cocon de m’avoir invitée à prendre la parole aujourd’hui pour parler de la politique cantonale en matière d’accueil extra-familial des enfants.

En préambule, je soulignerai que le Conseil d’Etat se réjouit de pouvoir compter sur les différentes structures d’accueil existantes, qu’elles soient publiques ou privées, elles ont toutes un rôle important à jouer dans le dispositif cantonal d’accueil des enfants.

Vous le savez, Mesdames et Messieurs, le canton de Neuchâtel manque de places d’accueil pour ses enfants, vos enfants, que ce soit dans le domaine préscolaire ou parascolaire. Aussi, je tiens à remercier les directrices de la crèche Le Cocon de leur précieuse initiative.

Le Conseil d’Etat est conscient des besoins en structures d’accueil des enfants de la population neuchâteloise. Dans son programme de législature, il s’est engagé à réviser la loi sur les structures d’accueil de la petite enfance en visant notamment un dispositif d’accueil universel et de qualité, avec comme priorité le développement des structures d’accueil parascolaire, ainsi que le renforcement de l’accueil familial de jour.

Aujourd’hui, nombre de jeunes gens et de jeunes filles reçoivent une bonne formation et espèrent vivre une belle carrière professionnelle. Quand ils deviennent parents, ils apprennent que concilier vie professionnelle et vie familiale est un vrai défi. D’autres, qui élèvent seuls leurs enfants, doivent gagner leur vie pour faire face à leurs obligations familiales.

 

 

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L’objectif du Conseil d’Etat est de permettre aux familles neuchâteloises de bénéficier d’une offre d’accueil extra-familial plus étendue qu’actuellement.

Afin d’atteindre ses objectifs, le Conseil d’Etat propose la mise en place d’un programme cantonal d’impulsion. Sur trois ans, ce programme financera la création de nouvelles places d’accueil.

La nouvelle loi prévoit de mettre sous le même régime l’accueil des enfants de leur naissance à 12 ans, quel que soit le type d’accueil, préscolaire, parascolaire et familial de jour.

L’universalité de l’accueil relève avant tout du programme de législature du conseil d’Etat. Ce principe doit garantir à tous les enfants du canton de pouvoir être admis quelle que soit la situation sociale, financière ou familiale des parents.

Enfin, les critères de qualité sont fondamentaux, notamment en ce qui concerne l’espace pour les enfants et leur taux d’encadrement par les adultes.

 

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Il s’agit donc presque de doubler l’offre en passant de 2500 à 4600 places. Pour l’accueil parascolaire, l’offre va tripler en 4 ans. Le développement de l’accueil parascolaire doit permettre de libérer des places dans les structures d’accueil préscolaire et ainsi permettre aux structures d’accueil préscolaire d’offrir 50% de leur capacité totale pour l’accueil des bébés.

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Tous les enfants peuvent être admis dans une structure d’accueil extrafamilial quelle que soit la situation sociale financière ou familiale des parents, et donc.

De plus, le Conseil d’Etat confirme sa volonté d’intégrer, chaque fois que cela est possible, les enfants à besoins spécifiques dans un environnement ordinaire. Il souhaite donc que chaque structure d’accueil subventionnée puisse offrir une telle prise en charge.

 

 

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La qualité de l’accueil est intégrée dans le projet de loi et permet de garantir une qualité de prise en charge minimale. Les notions d’espace, de personnel d’encadrement et de formation du personnel sont définis.

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Le financement est garanti, ce qui veut dire que nous pourrons réellement mettre ce programme en vigueur. Les communes acceptent de participer au financement. L’Etat et les employeurs verseront leur part dans un fonds cantonal et les parents ne paieront pas plus qu’aujourd’hui.

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Cette loi est un contre-projet à l’initiative Un enfant-une place. Certes, ces deux textes ont un objectif commun : améliorer l’offre en structures d’accueil extra-familial des enfants.

–      Cependant l’initiative va trop loin, elle demande une place pour chaque enfant neuchâtelois de 0 à 16 ans. C’est évidemment beaucoup trop par rapport aux besoins.

–      L’initiative n’apporte aucune solution de financement. Nous n’avons pas le premier franc pour l’appliquer.

–      L’initiative nous ferait perdre beaucoup de temps, car nous devrions refaire une loi, sans garantie de trouver un consensus, en particulier sur le financement par les employeurs.

Vu les besoins en structures d’accueil, je suis très heureuse de pouvoir compter sur une crèche de plous et en particulier une crèche où l’on accueille des bébés, car je sais que c’est ce type de prise en charge qui manque le plus. Je remercie donc beaucoup les initiatrices de ce projet et je leur souhaite plein succès pour leur avenir. Je ne doute pas que les enfants qui seront reçus ici auront l’occasion de s’épanouir dans un environnement de qualité.  Mener un tel projet n’est pas toujours tout simple, il faut remplir beaucoup de critères, mais c’est aussi une garantie de la qualité du projet.

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