Loi sur l’accueil des enfants – votations du 19 juin 2011

Mesdames, Messieurs,

La première chose que nous aimerions vous transmettre, c’est bien sûr le plaisir que nous avons aujourd’hui à vous informer des résultats de ces votations. OUI à la réforme de la fiscalité des personnes morales, OUI à la Loi sur l’accueil des enfants et NON à l’initiative « un enfant, une place ». Le tout avec des majorités variant de 70 à 80%. Un résultat très net, qui ne souffre aucune contestation.

La population neuchâteloise a largement suivi les recommandations du Conseil d’Etat, du Grand Conseil et de la majorité des partis. Le nouveau pacte social que nous avons proposé à la population a été plébiscité. C’est un résultat de très bon augure pour l’avenir de notre canton. C’est le signe, qu’au-delà des différences partisanes, au-delà de la répartition moitié-moitié du Grand Conseil, il est possible de trouver des consensus sur les objets importants pour la droite et pour la gauche. Il est possible de définir des objectifs qui peuvent réunir le canton, rassembler la droite et la gauche.

Ces larges majorités nous permettent de conclure qu’il y a une véritable volonté de la population d’entamer un changement profond, d’aller de l’avant, de changer  l’image de notre canton, d’en améliorer l’attractivité pour les entreprises et pour les citoyens, d’améliorer à la fois les conditions économiques des entreprises et de faciliter le travail des jeunes parents, en accueillant les enfants dans des structures en nombre suffisant et de grande qualité.

Les larges majorités qui se dégagent sont aussi un signe de la confiance des citoyens en leurs autorités politiques. La population a suivi le Conseil d’Etat et a voté de la même voix que le Grand Conseil et comme le recommandaient la majorité des partis. Il y a unité de vues entre les citoyens, les autorités législatives et exécutives. C’est un élément important pour l’avenir.

Si nous sommes venus in corpore aujourd’hui devant vous pour vous communiquer ces résultats, c’est bien sûr pour dire l’importance de ce scrutin pour le Conseil d’Etat, pour le travail que nous avons entamé de réforme des structures de notre canton, mais aussi pour exprimer notre unité de pensée. Nous nous sommes engagés les cinq, d’une même voix, pour faire aboutir positivement ces votations. Ce sont en effet des enjeux importants pour notre canton et nous sommes convaincus que nous allons dans la bonne direction. Nous avons travaillé ensemble pour élaborer ces deux lois. Nous les avons défendues ensemble devant le Grand Conseil et ses commissions. Nous avons cherché ensemble des solutions pour aboutir à un consensus. Nous gagnons aujourd’hui ensemble et cela renforce notre volonté d’aller de l’avant, de vous présenter rapidement d’autres dossiers importants pour notre canton : le transrun, la fiscalité des personnes physiques, le plan stratégique des institutions spécialisées, le plan stratégique de l’Hôpital neuchâtelois, la Loi sur l’intégration des personnes en difficultés, etc…

 

 

Une seule ombre à notre bonheur, c’est la participation faible de la population à ce scrutin. Comment interpréter cela ? Pour nous, une seule interprétation possible : ce scrutin n’aurait pas dû avoir lieu et beaucoup de citoyens et de citoyennes ont estimé que les choses allaient tellement de soi qu’il n’était pas nécessaire de l’exprimer.

Rappelons-nous un instant des circonstances : la loi sur la fiscalité des personnes morales a été attaquée en référendum par un très petit groupe de citoyens emmenés par Benoît Couchepin et l’initiative « un enfant, une place », de Benoît Couchepin également, aurait dû être retirée suite à la déliquescence du comité, plus très convaincu qu’il fallait continuer une opposition systématique, et à l’adoption de la loi, qui répond aux revendications de l’initiative. Elle va même plus loin en ce qui concerne le financement, puisqu’elle prévoit la participation des entreprises, met en place un programme d’impulsion et permet ainsi d’atteindre des objectifs plus ambitieux.

Nous atteignons là les limites de la démocratie. Quelques citoyens peuvent en effet retarder les processus démocratiques, en exigeant la convocation de la population aux urnes pour des sujets où presque tout le monde est d’accord et ils repoussent ainsi la mise en vigueur d’une loi d’une année, sans tenir compte des besoins de la population. Si M. Couchepin n’avait pas bloqué les processus, la Loi sur l’accueil des enfants serait déjà en vigueur et nous aurions aujourd’hui l’argent nécessaire à l’ouverture de nouvelles crèches en 2011 déjà… et pourtant, tout le monde sait à quel point la population attend ces nouvelles structures.

Cependant aujourd’hui, ce n’est pas le moment de regretter ce qui aurait pu être, mais plutôt de nous réjouir de ce qui est : deux OUI très clairs !

Nous voulons dès demain nous remettre au travail, avancer vite. Nous sommes déjà au milieu de la législature. Nous voulons qu’elle soit encore marquée par d’autres projets importants. Notre volonté est ferme. Notre enthousiasme est intact. Nous avons de l’énergie à revendre !

Le projet de réforme de la fiscalité des personnes physiques a déjà été transmis au Grand Conseil. Le plan stratégique des institutions sociales a été envoyé à Berne la semaine passée. Le plan stratégique de l’Hôpital neuchâtelois sera transmis à nos partenaires la semaine prochaine.

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