Parlement des Jeunes

Monsieur le président du Conseil communal,

Mesdames et Messieurs les présidents des Parlements des Jeunes,

Mesdames et Messieurs les délégués des Parlements des Jeunes de toute la Suisse,

Chers hôtes venus de Belgique,

Liebe Gäste aus Deutschland und Lichtenstein,

Au nom du Conseil d’Etat de la République et Canton de Neuchâtel, je vous souhaite la bienvenue en terres neuchâteloises. La tenue de votre Conférence dans notre canton nous honore et nous fait plaisir.

Im Namen des Regierungsrates heisse ich Sie in Neuenburg herzlich willkommen. Ich danke Ihnen, dass Sie uns mit Ihrem Besuch beehren.

Merci tout d’abord de votre participation à cette manifestation. Cela veut dire que vous vous intéressez à la chose publique et cela nous réjouit. Oui, nous avons besoin de vous, de vos idées nouvelles, de vos compétences, de votre élan!

Nous aimerions  beaucoup que davantage de jeunes s’engagent dans les affaires de leur ville, de leur région ou de leur pays.

La société actuelle est en train de vieillir. On le dit souvent, bien sûr, mais ce que l’on dit moins, c’est que cela a aussi des conséquences en politique. Les projets qui émergent sont souvent plus conservateurs, moins innovants, moins audacieux. Imaginez quelle révolution cela a été de construire nos grandes infrastructures, les chemins de fer en particulier, à une époque où l’on se déplaçait moins, où l’on n’avait pas beaucoup d’argent. On a voulu regarder vers l’avenir. On a osé prendre des risques.

Or si nous voulons rester dynamiques, trouver de nouvelles solutions, répondre aux besoins actuels de nos populations, comprendre les nouvelles revendications en matière financière, sociales ou écologiques, les traduire en projets concrets, nous avons besoin de savoir comment vous voyez votre avenir, quel monde vous voulez construire.

Malheureusement, vous êtes plutôt des exceptions. Trop de jeunes ne s’intéressent pas à la politique. Que peut-on faire pour y remédier? Comment intéresser les plus jeunes à la politique? Comment les encourager à participer à la vie de la collectivité?

Le Parlement neuchâtelois a pris l’année passée une décision qui se veut une réponse à ces diverses problématiques. Il a en effet accepté une motion  pour le droit de vote à 16 ans. Le Gouvernement est en train de l’examiner et rendra son rapport dans les quelques semaines qui viennent.

A 16 ans, beaucoup travaillent, ont déjà pris leur destin en mains. Ils peuvent donc aussi décider des choix qui conditionneront leur avenir. Mais il y a aussi plus important encore: cette tranche d’âge d’électeurs de 16 à 18 ans doit aussi, un peu, contrebalancer la moyenne d’âge, aujourd’hui trop élevée, des votants.

Abaisser l’âge de l’accès au droit de vote est une tendance qui n’est pas seulement neuchâteloise, mais la discussion est ouverte dans toute l’Europe et elle mérite de l’être.

D’ailleurs, commencer jeune la politique, peut mener à un très bel avenir: nous avons un bel exemple « du cru », si vous me permettez l’expression: notre conseiller fédéral Didier Burkalter, Neuchâtelois, s’est lancé en politique à 25 ans, a été élu à l’exécutif de la Ville de Neuchâtel à 31 ans, au Conseil national à 43 ans et au Conseil fédéral à 49 ans!

Je me réjouis aussi de constater que les citoyens suisses n’ont pas eu peur d’accorder leur confiance à des jeunes, lors des élections fédérales du week-end dernier. Mathias Reynard, socialiste valaisan, élu au Conseil national, n’a que 24 ans!

L’engagement de forces vives pour moi est essentiel. Non seulement au sein des formations politiques, certes, mais également en tant que Citoyen et Citoyenne.

Le monde bouge, les populations de nombreux pays aspirent à plus de démocratie, plus de respect des droits humains, plus de partage des richesses, plus de considération aussi pour la terre et pour notre environnement.

Ces populations s’indignent, manifestent leurs doutes, leur opposition aux règles de notre société actuelle.

Mesdames, Messieurs, vous êtes l’avenir. C’est à vous de continuer le travail qui a été commencé par nous, à le considérer d’un œil critique, à inventer autre chose. Vous avez de nouvelles idées, de nouvelles sensibilités, mais aussi d’autres moyens de communications, qui vous permettent d’agir autrement

Vous construirez un autre monde que celui dont nous avons rêvé. Et j’espère avoir encore suffisamment d’années devant moi pour voir ce monde émerger

Durant votre conférence à Neuchâtel, je suis certaine que vos discussions seront nourries, parfois animées, grâce aux compétences et aux expériences des conseillers nationaux que vous aurez l’occasion de rencontrer durant les différents ateliers et groupes de discussion prévus. (Je tiens par ailleurs à saluer le toujours jeune Alain Ribaux qui vient d’être élu au Conseil national!)

Vous voilà, le temps d’un week-end, en terres neuchâteloises. Le Pays de Neuchâtel sera pour vous, j’en suis convaincue, propice à de riches réflexions. Car c’est un terreau fertile en idées généreuses et novatrices depuis des siècles.

Merci d’être là, de vous investir. J’ai confiance en vous, en votre sens de la dignité et de la solidarité. Sur ce chemin passionnant, vous avez tout mon soutien.

Viel Spass hier in Neuenburg!

 

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