Colloque des Villes-Santé de l’OMS

Allocution de Mme Gisèle Ory

Présidente du Conseil d’Etat

11ème Colloque des Villes-Santé de l’OMS

 

Monsieur le conseiller fédéral,

Monsieur le conseiller aux Etats,

Monsieur le Président de la Ville de La Chaux-de-Fonds,

Mesdames et Messieurs les représentants des Autorités communales,

Monsieur le Président du Comité S 2 D,

Mesdames et Messieurs les maires des villes et villages santé,

Mesdames, Messieurs,

Le Conseil d’Etat de la République et Canton de Neuchâtel se réjouit de la tenue de ce 11ème colloque francophone des Villes santé OMS à La Chaux-de-Fonds. Soyez toutes et tous les bienvenus dans notre canton !

Vous venez de passer deux jours à 1000 mètres d’altitude, une altitude idéale, où l’esprit léger se libère…. Idéale pour stimuler la créativité et l’inventivité, et favoriser les réflexions!

Durant ces deux jours, vous avez précisément débattu de sujets d’importance pour la santé : le rôle des femmes, l’intégration des aînés, et des expériences réalisées dans vos villes et villages sur ce sujet.

Moins de maladie ou plus de santé ? Nous savons toutes et tous que la santé d’une population, ce n’est pas seulement la présence d’un hôpital, d’une maternité et d’un service d’urgence de l’autre côté de la rue. C’est un processus donnant aux individus et aux communautés la capacité d’accroître leur contrôle sur les déterminants de la santé, de favoriser le maintien de l’ensemble de la population en bonne santé. L’espace urbain, les villes, espaces de proximité, recèlent un potentiel pour améliorer la santé des populations qui y résident.

Tout ce qui concourt à l’adage «Mens sana in corpore sano» m’intéresse au plus haut point! Etre en bonne santé signifie prendre soin non seulement du corps, mais aussi de l’esprit, soit appréhender l’individu dans sa globalité. Offrir des lieux de vie où les différentes générations peuvent tisser des liens, dans un esprit de solidarité, garantir des espaces de vie à chacun, dans le respect mutuel des uns et des autres, où prendre le temps de se retrouver et de partager n’est plus un luxe mais une hygiène de vie, oui, tous ces facteurs-là sont essentiels au développement harmonieux de chaque individu.

La communauté urbaine est au centre de vos réflexions. En ce sens, le fruit de vos travaux intéresse le canton de Neuchâtel. En Suisse, l’organisation de la santé est avant tout de la responsabilité cantonale. Mais, au-delà du cadre légal, la prise en compte des ressources de la communauté me paraît essentielle. Neuchâtel se base sur un Plan directeur de prévention et de promotion de la santé pour planifier ses activités. Je me réjouis de lire les résultats de vos travaux pour réfléchir aux prochaines étapes de notre planification cantonale et, surtout, de voir si des projets pilotes peuvent être envisagés au niveau des communes du canton de Neuchâtel. Pourquoi ne pas imaginer un canton-santé?

Je tiens à saluer tout particulièrement les participants qui viennent de villes parfois très éloignées de nos terres enneigées et glacées. Je les remercie d’avoir fait ce déplacement et j’espère qu’ils garderont un bon souvenir de leur passage dans nos montagnes.

Je remercie également chaleureusement les organisateurs de ce colloque, qui ont effectué un immense travail, tant sur le plan scientifique que pratique, ainsi que les autorités de la Ville de La Chaux-de-Fonds qui ont soutenu cette rencontre.

Mesdames et Messieurs, je vous remercie d’avoir pris quelques jours de votre précieux temps pour le consacrer à celles et ceux qui ont œuvré – et qui oeuvreront – au développement de la santé dans nos sociétés.

Vous êtes dans le berceau de la mesure du temps, sur les terres des paysans horlogers….

C’est en prenant le temps de réfléchir à ces problématique que nous assurons un avenir durable à notre société, aux jeunes d’aujourd’hui et à ceux qui sont en devenir. Car, comme le biologiste et écrivain français Albert Jacquard, je suis convaincue que, « désormais, la solidarité la plus nécessaire est celle de l’ensemble des habitants de la Terre ».

Que votre séjour en terres neuchâteloises soit donc enrichissant et vivifiant. Qu’il vous donne envie d’y revenir, dans un mois, dans un an. Peu importe. Les Neuchâteloises et les Neuchâtelois vous accueilleront toujours avec plaisir autour d’une fondue ou d’un verre de Chasselas. Et dans ces moments-là, le temps n’a plus d’importance.

Je vous souhaite une belle soirée, conviviale et riche en échanges.

 

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