Présentation du plan stratégique de l’Hôpital neuchâtelois

 

Le projet doit bien sûr tenir compte de l’ouverture des frontières et du nouveau financement hospitalier en 2012. Ca signifie en particulier que l’on doit retenir les patients à Neuchâtel, et pour cela, il faut leur offrir un bon confort sur tous les sites d’HNE.

Le plan stratégique qui fait l’objet de ce rapport est le résultat de nombreuses discussions et négociations. Il se veut une solution cohérente, qui refuse le tout partout, privilégie le regroupement de services médicaux en centres de compétences cohérents qui favorisent la qualité, la visibilité et l’économicité de la prestation

Les principes de base du CdE, c’est de ne pas faire tout partout, mais de travailler par centres spécialisés

Lors de ses séances de réflexion, le Conseil d’Etat a privilégié une approche par centres de compétences médicaux. Cela poursuit…

  • Un objectif de qualité : concentrer les activités permet d’atteindre une taille critique (casuistique) suffisante et d’améliorer ainsi le traitement des patients. En effet, ce n’est qu’en opérant régulièrement que l’on peut assurer la qualité des gestes médicaux;
  • Un objectif organisationnel : il faut dans toute la mesure du possible éviter les doublons ;
  • Un objectif économique : en ne faisant pas « tout partout », on rassemble les forces et on améliore l’efficience, on fait des économies d’échelle ;
  • Un objectif d’attractivité : on améliore la visibilité et donc l’attractivité pour les jeunes médecins en formation et le personnel médical en général;
  • Enfin, il s’agit de préparer l’éventuel site unique de soins aigus de 2022. En effet, les centres spécialisés doivent pouvoir, le moment venu, être transférés et intégrés dans le site unique de soins aigus, avec un minimum d’adaptations.
  • La création de centres spécialisés obéit donc à des logiques de qualité, d’organisation, d’économicité, de visibilité et d’attractivité et de préparation de l’éventuel site unique de 2022.

Initiative « En faveur d’un site unique femme-mère-enfant, cohérent, sûr et économique »

  • Le plan stratégique d’HNE répond quant au fond à cette initiative, en faisant du centre femme-mère-enfant l’un des pôles de PRT.
  • Le CdE estime répondre à l’initiative sur le fond.

Initiative « Pour une médecine de proximité »

  • Les options stratégiques proposées par le CdE ne répondent pas à cette initiatives en se sens qu’elles ne proposent pas de refaire du site de VDT un site de soins aigus comme cela était le cas en 2008. Selon le CdE, cette initiative doit être rejetée sur le fond, car elle va à l’encontre des réformes hospitalières menées ces dernières années .
  • Cela dit, les propositions du CdE sont intéressantes pour Val-de-Travers. Le CdE pense notamment au projet pilote de Centre de diagnostics et de traitement ouvert jour et nuit pendant une période transitoire de 3 ans, avec de nombreuses prestations spécialisées, au développement du Centre de traitement et de réadaptation (CTR) gériatrique et à sa reconnaissance par la FMH, à l’engagement du Conseil d’Etat à financer les investissements nécessités par cette reconnaissance, à la plateforme régionale de santé avec assistanat en cabinet cofinancé par le canton.
  • Au vu de ce qui précède, il y a lieu de rejeter l’initiative sur le fond.

Maîtrise des coûts

Les coûts du système hospitalier neuchâtelois sont plutôt élevés. Ils l’étaient encore plus lors de la création d’HNE.

Cependant, l’écart qui sépare notre hôpital de ceux qui sont comparables se réduit rapidement. Depuis sa création, HNE fait preuve d’une bonne maîtrise de ses coûts de fonctionnement.

Ainsi, depuis 2006, la croissance annuelle des charges d’HNE a été de l’ordre de 1.7% en moyenne, alors qu’avant la création de l’Hôpital neuchâtelois elle atteignait jusqu’à 8 % par année.

Cette croissance est par ailleurs très significativement inférieure à la moyenne suisse.

L’augmentation des coûts à charge de l’Etat a également été freinée suite à la création d’HNE. En effet, la variation de la subvention brute entre 2001 et 2005 se monte à 25%, soit 6.3%  par année, alors qu’elle ne croît que de 9.6% entre 2005 et 2011, soit 1.6% par année.

En 2008, une analyse comparative a été faite entre l’hôpital du Valais central et HNE et cette étude a démontré que les différences de coûts sont encore importantes et sont dues essentiellement au personnel. Nous avons plus de personnel que le Valais et le personnel a des conditions de travail plus généreuse. Ca représente 5 à 8% de coûts supplémentaires.

Le Conseil d’Etat estime qu’il y a encore un potentiel d’économies et a demandé à HNE un nouvel effort de 5 millions par an, en 2011, 2012 et 2013. Une étude a été faite par un expert. Elle propose une vingtaine de mesures d’économie, qui concernent essentiellement la gestion de l’hôpital et non pas les prestations. Ces propositions ont été remises à HNE, qui les étudie maintenant avec l’aide d’une cellule d’appui, formée de responsables des finances du DJSF et du DSAS, ainsi que des représentants de la santé publique. Selon les projections que nous avons, HNE parviendra à tenir ses engagements pour l’année 2011 et prévoit aussi dans son budget de les tenir pour 2012.

Le CdE a fixé des objectifs stratégiques à HNE, soit la planification financière roulante et ces objectifs sont contraignants. En revanche, le CdE n’a pas de compétences opérationnelles et ne peut donc fixer des objectifs financiers opérationnels. C’est HNE qui doit dire comment il pense mettre en œuvre les axes stratégiques du CdE et comment il va s’organiser pour entrer dans la planification financière roulante. Le CdE a cependant prévu des axes stratégiques qui permettent de faire des économies : suppression des redondances, création de centres d’activités uniques pour chaque spécialité, refus du « tout partout ».

Le CdE estime que par les options stratégiques qu’il propose au Grand Conseil dans son rapport, il répond à l’ensemble des objectifs fixés, à savoir:

  •  le maintien de la sécurité sanitaire offerte à la population;
  •  l’assurance d’une cohérence médicale dans la répartition des missions entre les sites;
  • une augmentation de la qualité des prestations, notamment par le développement de centre de compétences médicaux susceptibles d’attirer du personnel médical et soignant de qualité
  • un rééquilibrage entre les sites principaux de soins aigus de CDF et PRT
  • La réalisation d’économies d’échelle et ainsi une maîtrise des coûts hospitaliers

une amélioration de l’image d’HNE, très importante dans le contexte de l’ouverture des frontières cantonales dès 2012 et du renforcement de la concurrence entre hôpitaux voulu par la LAMal

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