Le projet doit bien sûr tenir compte de l’ouverture des frontières et du nouveau financement hospitalier en 2012. Ca signifie en particulier que l’on doit retenir les patients à Neuchâtel, et pour cela, il faut leur offrir un bon confort sur tous les sites d’HNE.
Le plan stratégique qui fait l’objet de ce rapport est le résultat de nombreuses discussions et négociations. Il se veut une solution cohérente, qui refuse le tout partout, privilégie le regroupement de services médicaux en centres de compétences cohérents qui favorisent la qualité, la visibilité et l’économicité de la prestation
Les principes de base du CdE, c’est de ne pas faire tout partout, mais de travailler par centres spécialisés
Lors de ses séances de réflexion, le Conseil d’Etat a privilégié une approche par centres de compétences médicaux. Cela poursuit…
Initiative « En faveur d’un site unique femme-mère-enfant, cohérent, sûr et économique »
Initiative « Pour une médecine de proximité »
Maîtrise des coûts
Les coûts du système hospitalier neuchâtelois sont plutôt élevés. Ils l’étaient encore plus lors de la création d’HNE.
Cependant, l’écart qui sépare notre hôpital de ceux qui sont comparables se réduit rapidement. Depuis sa création, HNE fait preuve d’une bonne maîtrise de ses coûts de fonctionnement.
Ainsi, depuis 2006, la croissance annuelle des charges d’HNE a été de l’ordre de 1.7% en moyenne, alors qu’avant la création de l’Hôpital neuchâtelois elle atteignait jusqu’à 8 % par année.
Cette croissance est par ailleurs très significativement inférieure à la moyenne suisse.
L’augmentation des coûts à charge de l’Etat a également été freinée suite à la création d’HNE. En effet, la variation de la subvention brute entre 2001 et 2005 se monte à 25%, soit 6.3% par année, alors qu’elle ne croît que de 9.6% entre 2005 et 2011, soit 1.6% par année.
En 2008, une analyse comparative a été faite entre l’hôpital du Valais central et HNE et cette étude a démontré que les différences de coûts sont encore importantes et sont dues essentiellement au personnel. Nous avons plus de personnel que le Valais et le personnel a des conditions de travail plus généreuse. Ca représente 5 à 8% de coûts supplémentaires.
Le Conseil d’Etat estime qu’il y a encore un potentiel d’économies et a demandé à HNE un nouvel effort de 5 millions par an, en 2011, 2012 et 2013. Une étude a été faite par un expert. Elle propose une vingtaine de mesures d’économie, qui concernent essentiellement la gestion de l’hôpital et non pas les prestations. Ces propositions ont été remises à HNE, qui les étudie maintenant avec l’aide d’une cellule d’appui, formée de responsables des finances du DJSF et du DSAS, ainsi que des représentants de la santé publique. Selon les projections que nous avons, HNE parviendra à tenir ses engagements pour l’année 2011 et prévoit aussi dans son budget de les tenir pour 2012.
Le CdE a fixé des objectifs stratégiques à HNE, soit la planification financière roulante et ces objectifs sont contraignants. En revanche, le CdE n’a pas de compétences opérationnelles et ne peut donc fixer des objectifs financiers opérationnels. C’est HNE qui doit dire comment il pense mettre en œuvre les axes stratégiques du CdE et comment il va s’organiser pour entrer dans la planification financière roulante. Le CdE a cependant prévu des axes stratégiques qui permettent de faire des économies : suppression des redondances, création de centres d’activités uniques pour chaque spécialité, refus du « tout partout ».
Le CdE estime que par les options stratégiques qu’il propose au Grand Conseil dans son rapport, il répond à l’ensemble des objectifs fixés, à savoir:
une amélioration de l’image d’HNE, très importante dans le contexte de l’ouverture des frontières cantonales dès 2012 et du renforcement de la concurrence entre hôpitaux voulu par la LAMal