Maltraitance des enfants

Secrétariat général DSAS

 

Madame la Députée,

Aucune forme de maltraitance, qu’elle soit dure, douce ou autre chose n’est admissible, ni dans la famille, ni, et encore moins, dans les structures extrafamiliales.

Tous les médias ont relayé les propos du chef du SPAJ lorsqu’il affirme que « toute forme de maltraitance ne peut être admise dans une structure d’accueil extrafamilial ». Il me semble que cela correspond bien au principe que je viens d’évoquer.

Le chef du SPAJ, et vous aussi sans doute, comme moi, nous devons bien reconnaître que certaines formes de maltraitance, plus légères, sont malhereusement encore condsidérées comme des moyens de bien élever les enfants et sont fréquentes au sein des familles.

Relevons qu’à ce jour aucune disposition pénale ne qualifie expressément la maltraitance envers les enfants. Nous n’avons donc pas de définition des diverses formes de maltraitance et de leur gravité.

Le Conseil d’Etat avec l’appui de son administration, dont le SPAJ, s’évertue à lutter contre toute forme de maltraitance et à prôner, même au sein des familles, la bientraitance de chacune et de chacun. Les mauvais traitements ne sont pas admis pour les adultes, pourquoi le seraient-ils pour les enfants? Qui admettrait qu’un adulte soit mis au coin? Ou forcé de terminer son assiette? Tire-t-on l’oreille des gens avec lesquels nous ne sommes pas d’accord?

Le débat autour de la maltraitance des enfants touche aux questions fondamentales de leur éducation, aux limites du pouvoir des parents et de ceux de la société. C’est un large débat qui va bien au-delà de cette malheureuse affaire de la crèche de Peseux.

Cependant, cette affaire met en lumière l’action de l’Etat pour lutter contre la maltraitance et son efficacité. Certes, ce type d’affaire est toujours une affaire de trop, mais le risque zéro, même dans ce domaine, n’existe pas. Il faut donc que le SPAJ multiplie les visites dans les structures d’accueil, entretienne le dialogue avec les responsables de ces structures, travaille avec ces dernières pour prévenir toute forme de maltraitance dans les structures d’accueil extrafamilial, surveille, fasse des visites régulières en s’annonçant ou non. Il faut aussi que les collaboratrices des crèches ou les parents s’inquiètent de l’attitude des éducatrices.

En lien avec le développement de l’offre, voulu par la nouvelle loi sur l’accueil des enfants, le SPAJ sera renforcé d’un demi-poste de conseillère éducative dès le 1er juillet prochain. Dès le 1er avril 2012, une collaboratrice du SPAJ sera affectée exclusivement à la coordination des professionnels concernés par la prise en charge des enfants maltraités ainsi qu’à la définition d’actions de prévention.

Pour le surplus, je ne veux pas prendre position sur les enquêtes en cours et, en particulier, sur celle ouverte par le SPAJ. En ma qualité d’autorité de recours contre les décisions de ce service, je me dois de rester en retrait. La procédure suit sont cours, la police neuchâteloise comme le chef du SPAJ l’ont confirmé et les enquêtes doivent maintenant pouvoir avancer afin de permettre de prendre les décisions qui doivent être prise.

Je vous remercie de votre attention.

 

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