Subsides de l’assurance maladie

Subsides LAMal 2013:

Un pas de plus dans la lutte contre les effets de seuils et la précarité des familles

 

Le budget total destiné à la réduction des primes d’assurances maladie s’élève pour 2013 à 106.5 millions de francs contre 99.8 millions de francs en 2012, soit une majoration de 6.7 millions (6%). La progression est encore bien plus conséquente si l’on considère l’ensemble de la législature. En 2009 les moyens alloués se montaient à 86,9 millions. Ce sont donc près de 20 millions supplémentaires qui ont été débloqués pour lutter contre les effets de seuils et atténuer le poids des primes dans le budget des ménages neuchâtelois. Cette année, 41’000 personnes devraient bénéficier d’un subside, soit près d’un quart de la population.

 

 

Des effets de seuils atténués

 

L’accroissement régulier de l’aide sociale est une préoccupation majeure. C’est pourquoi le Conseil d’Etat a mis en place une politique active pour éviter que les familles ne se retrouvent à l’aide sociale ou pour leur permettre d’en sortir plus facilement. Ce sont plus de 20 mesures qui ont été listées pour atteindre ces buts. La lutte contre les effets de seuils est l’une de ces mesures. De quoi s’agit-il ?

 

Lorsqu’une famille retrouve du travail ou accroît ses revenus et peut sortir de l’aide sociale, elle doit aussitôt assumer des charges, dont les primes maladie, qui étaient jusqu’alors couvertes par l’Etat. Elle se retrouve ainsi souvent dans une situation plus précaire que lorsqu’elle était entièrement aidée. Elle réfléchira donc à deux fois avant de faire cet effort. L’amélioration des subsides permet d’atténuer cet effet. Plus le subside de catégorie 1 sera élevé, plus l’effet de seuil sera réduit. Pour le groupe d’âge des adultes actifs, l’écart entre la prime moyenne cantonale et le subside de la catégorie 1 est passé de CHF 172.- en 2011 à CHF 134.- en 2012 et 122.- en 2013. Même si ce n’est pas encore très incitatif, c’est néanmoins un encouragement à la sortie de l’aide sociale.

 

Renforcement de l’aide en faveur des familles

 

Le fait d’avoir des enfants est aujourd’hui reconnu comme étant un risque de pauvreté important. En effet, de nombreuses familles, surtout monoparentales, ont des salaires insuffisants ou ne peuvent travailler à plein temps avec des enfants en bas âge et sont donc menacées de précarité. Pour éviter qu’elles ne doivent recourir à l’aide sociale pour compléter leurs revenus, le Conseil d’Etat a privilégié une amélioration des subsides pour les familles les plus modestes. En 2013, ce sont surtout les enfants et les jeunes en formation qui verront leur aide augmenter. Pour les  jeunes adultes en formation initiale, ce sera une contribution uniforme de 250 francs et pour les enfants de 60 francs.

 

Ces mesures doivent nous permettre de réduire le nombre de familles à l’aide sociale, mais elles ne suffiront pas, bien sûr. Il faudra encore agir sur d’autres freins à la sortie de l’aide sociale, comme la fiscalité et l’endettement. En effet, une famille qui retrouve son indépendance est immédiatement saisissable.

 

 

Gisèle Ory

8 février 2013

 

 

 

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