Reprise de l’hôpital de La Providence par GSMN

Monsieur le président,

Mesdames et Messieurs les députés,

Dans la médiation qu’il a initiée à l’automne 2012, le Conseil d’Etat s’est efforcé à chaque instant de mettre les deux parties autour de la table de négociations, d’éviter que le conflit ne se péjore plus encore et, si possible, de parvenir à un accord consensuel qui puisse satisfaire l’ensemble des parties. Et vous le savez, ça n’a pas été facile.

 

Le Conseil d’Etat a multiplié les séances. Il a reçu et entendu les syndicats et les grévistes à plusieurs reprises, qui lui ont transmis leurs revendications par écrit. Il a fait de nombreuses propositions pour répondre aussi complètement que possible aux demandes des grévistes. Il les a faites par oral, puis par écrit pour plus de sécurité. Il a pris des engagements à l’égard de GSMN et à l’égard des grévistes. Il a demandé à GSMN d’en prendre également. Il les a même lus au Grand conseil. Il était prêt à mettre de l’argent dans la balance, pour faciliter la conclusion d’un accord. Bref, l’Etat a fait un effort énorme, mais cela n’a pas suffi. Et je peux vous assurer que le président du Conseil d’Etat a voulu y croire jusqu’au bout et qu’il y a consacré une énergie considérable, ce dont je tiens à le remercier.

Toutes ces discussions ont été menées en l’absence d’un partenaire essentiel mais qui n’en était pas encore formellement un à ce moment: GSMN. En effet, ce n’est qu’en fin de semaine passée que GSMN a officialisé la reprise de l’activité de La Providence. Et ce n’est qu’à présent que ce partenaire peut prendre place à la table des négociations en sa qualité d’employeur.

La situation est maintenant fondamentalement différente. Il ne s’agit plus de négocier les conditions de reprise d’une entreprise et de défendre les intérêts des employés dans ce cadre, ni même de chercher une issue aussi favorable que possible à une grève. Tout cela, le Conseil d’Etat l’a fait et les engagements pris envers les uns et les autres seront tenus.

Maintenant, de nouvelles bases pour un partenariat social doivent être posées. GSMN a d’ores et déjà fait part de son ouverture à négocier des conditions de travail  valables spécifiquement pour La Providence ou une convention collective de travail qui s’appliquerait plus largement à l’ensemble des institutions de santé qui ont signé la CCT Santé 21. GSMN est donc prêt à s’asseoir à la table de négociations et à rediscuter la CCT santé 21.

Dans ces conditions, le Conseil d’Etat estime qu’il n’est pas nécessaire à l’heure actuelle de faire appel à un médiateur externe. Des organes existent au niveau de la CCT Santé 21 qui peuvent être actionnés pour entrer en négociations. De nouvelles bases sont posées et le Conseil d’Etat estime qu’elles doivent permettre aux partenaires de renouer le dialogue. Il les invite en tout cas à le faire et le Conseil d’Etat fera tout ce qui est en son pouvoir pour favoriser la reprise du dialogue.

 

 

SCSP-LB/19.02.2013

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